lundi 12 février 2007

Malaise à l'Université de Lubumbashi (UNILU) : accusations diverses du mouvement Debout Campus, réaction laconique du recteur...

Source : Clubwalco-AC, Le Phare, Debout Campus
Date de survenance : 12 (?) février 2007
Date de première publication sur Internet :13 février 2007

Texte intégral :

Congo-Kinshasa: Malaise à l'Université de Lubumbashi

Le Phare (Kinshasa) Publié sur le web le 13 Février 2007 J-Alain Kabongo

Dans une lettre ouverte au nouveau Ministre d'Etat à l'Enseignement Supérieur et Universitaires, Sylvain Ngabu Chumbu, le président, Jean-Pierre Masumbuku du Mouvement Debout Campus exprime sa préoccupation sur la gestion actuelle de l'Université de Lubumbashi.

Il pense que la recréation n'a pas encore pris fin dans cette institution d'enseignement universitaire où la corruption règne en maître sous la houlette du recteur Kaumba et du doyen de la faculté de médecine Mme Malonga Kaj.

Debout Campus dénonce la prise en otage de l'Unilu par un clan qui s'est illustré dans le détournement de sept cent ordinateurs, don de la coopération technique Belge, avec comme conséquence, la bousculade des étudiants devant un cyber café privé.

La disparition des matériaux de construction dont les carreaux, un don de l'Ong "Vision mondiale " et du ciment, don de l'actuel gouverneur Moïse KATUMBI à la faculté de médecine, le détournement des fonds destinés à la réhabilitation du home 10 par la Monuc, l'installation d'un snack bar à l'entrée des cités universitaires, la prolifération des extensions de l'UNILU dans presque toutes les villes et les cités de la province du Katanga pour enrichir un petit groupe et dont les récipiendaires sont tenus de prendre une inscription spéciale moyennant une caution de 35 $ destinés à l'achat des formulaires, 10 $, 15 $ frais de dépôt du dossier et deux rames de papier duplicateur soit 10 $.

Debout campus fustige aussi la hausse de frais de logement fixé à 30 $ pour les nouveaux venus et 20 $ pour les anciens pensionnaires.
Les conditions hygiéniques laissent à désirer.

En outre, le phénomène mouchard appelé "Tshembe Tshembe" bénéficiant de l'immunité et de la gratuité de frais académique et de logement serait à la base des exclusions intempestives et intimidation à tous les niveaux académiques.

Ce mouvement déplore aussi des nominations sur base de critères subjectifs des Doyens des facultés, des délégués des étudiants, des maires et des échevins des homes et des chefs de promotion au mépris de l'élection.

Conséquence, les nommés représentent plutôt les intérêts des autorités au lieu défendre ceux de leurs camarades. Ensuite, Debout Campus dénonce la spoliation du patrimoine universitaire par des particuliers.

En ce qui concerne la faculté de Médecine, ce mouvement attire l'attention sur la confusion qui y règne avec la nomination d'un doyen qui est, en fait, une infirmière. Il s'agit de Mme Malonga Kaj.

Cette dernière est gravement mise en cause pour vente de deux carnets de stage au cours d'une même année académique au prix de 2000 FC et à 5000 FC, l'achat de fiche de cotation de stage comme à l'ISTM à 4000 FC, la fixation des frais de dépôt du rapport de stage à 5000 FC, le paiement des frais connexes dont 60 $ pour les médecins stagiaires et 30 $ les autres promotions des étudiants en médecine.

Hormis cette exigence, les carabins sont obligés d'acheter les travaux pratiques individuellement auprès des enseignants.

Au sujet des inscriptions spéciales, les étudiants en provenance des autres universités du pays, doivent payer 50 $ Us de droit d'inscription.

Les transferts inter facultaires coûtent 35 $ pour les frais de dépôt du dossier d'inscription spéciale.

Après refus d'inscription sur décision du Conseil Universitaire, les frais ne sont jamais remboursés.

Pour ceux qui viennent des extensions de l'UNILU, notamment de Kamina, Kindu, Kolwezi, Likasi, Kasumbalesa, Kalemie, Malembankulu, Mwene-Ditu, l'admission se transforme en un casse-tête chinois alors qu'il s'agit d'une même université.

Tout en mettant en garde le cabinet Sylvain Ngabu contre de nouvelles manœuvres qui seraient en vue, Debout Campus exige la révocation inconditionnelle de l'actuel Comité de Gestion de l'Université de Lubumbashi et l'organisation des élections des doyens de toutes les facultés de l'Unilu.

Il en est aussi du départ de Mme Malonga de la faculté de Médecine.

Réaction du recteur Kaumba :
" cette histoire vient du corps professoral "


Abordé par le Phare, le recteur de l'Unilu a indiqué n'avoir pas encore pris connaissance de cette lettre ouverte.
Selon lui, cette histoire ne vient pas des étudiants mais plutôt du corps professoral.

" Si je reçois une telle lettre, je l'afficherai aussitôt devant les valves afin que tout le monde en prenne connaissance ", a-t-il promis.

A propos des accusations portées contre lui et son comité, le recteur Kaumba a indiqué que la doyenne de la faculté de médecine mise en cause répond aux conditions pour être doyen même si elle est infirmière.
" Il n'est pas dit que pour être doyen, il faut être professeur d'université ", a-t-il déclaré, avant de préciser que Mme Malonga est diplômée en Santé publique et fut vice gouverneur du Katanga.
Elle est expérimentée pour assumer ces charges.
Grâce à elle, l'ordre a été rétabli à la faculté de médecine qui est la seule à l'Unilu à disposer d'un calendrier pour les interrogations et autres épreuves.

En ce qui concerne le détournement de sept cent ordinateurs, il a répliqué que le parc informatique de l'université n'en compte que 400 et non 700 ordinateurs.

Quant au don de Moïse Katumbi, il s'est interrogé sur une telle audace dès lorsque le donateur a été élu gouverneur.
Bref, il a estimé que toutes ces allégations sont sans fondement et les met sur le compte de la diabolisation organisée par quelques membres du corps professoral.

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