Les élections se sont déroulées dans le calme et avec une très forte participation (90%) à Kolwezi

Source : Congoforum, CNCD
Date de survenance : 30 juillet 2006
Date de première publication sur Internet : 31 juillet 2006

Résumé : Les élections se sont déroulées dans le calme et avec une très forte participation (90%) à Kolwezi.

Les élections se sont déroulées dans le calme ici à Kolwezi.

Malgré les petits soucis matériels et les quelques irrégularités constatées, notre rapport d'observateurs de la société civile est positif, et nous souhaitons à saluer ici le travail colossal abattu par la CEI et les autorités congolaises, du législatif au mayorat local, afin de permettre la tenue de cet événement historique.
C'était un défi, et il a été relevé haut la main ici dans la région de Kolwezi.

L'impressionnant taux de participation (près de 90% selon nos estimations faites dans les centres de vote visités fin d'après midi), nous confirme que la population veut sortir de la misère.
« Les gens votent parce qu'en maints endroits, elle pense risquer l'emprisonnement si elle ne le fait pas... » nous explique un électeur qui vient de s'accomplir de son devoir civique.

Notre petite équipe d'observateurs de la société civile a visité une quinzaine de centres de vote (dans chacun, il y a trois à cinq bureaux de vote), en ville et à l'extérieur (jusqu'à 42km de la ville), et à notre question « pourquoi vous allez voter », le plus souvent revient « pour que les choses s'améliorent ».

Pas de contrainte, de désinformation, ils savent qu'ils avaient le choix.
« Pour la paix », aussi, revient régulièrement, même si ce n'est pas la province qui a le plus souffert de la guerre...

Le témoignage le plus poignant est sans conteste celui de cet employé de l'ex- gécamines. Il a donné toute sa vie à la société, et aujourd'hui, à 45 ans, usé, vieux, fatigué et malade, il travaille encore comme sentinelle du site désaffecté.

Il nous dit ne pas savoir acheter de maison à son fils, ne pas savoir l'aider, il arrive tout juste à nourrir sa famille au quotidien et à se soigner. Il a voté pour que cela change, pour lui, mais surtout pour ses enfants.

Que d'espoirs dans ces élections pour la population...

Je voudrais revenir dans 50 ans et me rendre compte que tout a effectivement changé, que l'on n'a plus ce sentiment d'être piégés dans un mélange de conditions moyen-âgeuses et de mondialisation.

Entendre, dans les bidonvilles de Lubumbashi, un gsm jouer les dernières chansons occidentales à côté d'enfants creuseurs...

Les élections ne vont pas tout changer, mais sont certainement un pas dans la bonne direction.

Véronique Rigot (Kolwezi)

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