vendredi 4 mai 2007

Kolwezi - Tshot Rukemb - « Il nous faut des moyens supplémentaires à la DGI » !

Source : AllAfrica, La Prospérité
Date de survenance : 04 (?) mai 2007
Date de première publication sur Internet : 07 mai 2007

Texte intégral :
Congo-Kinshasa: Kolwezi -
Tshot Rukemb - « Il nous faut des moyens supplémentaires à la DGI »

Soucieux de voir le service qu'il contrôle réaliser davantage des recettes, M. Tshot Rukemb, Chef de Division des Impôts et Chef du Centre de Kolwezi s'est prêté aux questions de "La Prospérité".

Sans état d'âme, il parle des difficultés qu'il rencontre dans l'accomplissement de son devoir, celui de servir d'abord l'Etat congolais.
Il a noté cependant qu'en dépit de moyens rudimentaires, la DGI/Kolwezi réalise des recettes qui dépassent de loin ce que d'autres provinces réalisent par mois. Ci-après, l'interview qu'il a accordée à La Prospérité


Pouvez-vous vous présenter auprès de nos lecteurs ?
Je réponds au nom de M. TSHOT RUKEMB.
Je suis chef de Division des Impôts et Chef du Centre de Kolwezi.

Combien d'années de service avez-vous déjà passées ici ?
Il faut dire que depuis que je suis là, j'ai déjà totalisé 3 ans de services.

Pourriez-vous nous dire quelles sont les difficultés que vous rencontrées ?
Les difficultés sont énormes.
Notre administration fonctionne graduellement encore au niveau assez rudimentaire comme vous voyez.
Nous n'avons pas de véhicules pour nous déplacer et ça fait une difficulté importante.
Nous n'avons pas de contrôleurs sur place à Kolwezi, nous en avons à Luilu, de l'autre côté de Lualaba jusqu'à Kakanda, Luidi, et Mutshatsha.
C'est là que nous devrions aller, mais nous ne savons pas nous déplacer pour atteindre tout ce monde parce qu'on n'a pas de moyen de transport.

Une autre difficulté, c'est que notre machine informatique pose problème pour son fonctionnement.
Nous devrions nous débrouiller pour faire des notes, ce qui n'est pas bon.
Or, les notes doivent être informatisées pour permettre leurs suivis.
Et quand on n'a pas de machines informatiques, n'importe qui peut se faire un document au nom du service des impôts.
C'est très dangereux.

Donc, nous sommes en grand danger.
Une autre difficulté, c'est que notre bureau est complètement endommagé.
Il nous faut quelque chose pour remplacer les tuiles parce que les tôles qui sont là, sont des vielles tôles qui suintent partout.
Tout ça fait l'ensemble de problèmes que nous avons et nous essayons malgré nous de nous battre pour pouvoir travailler calmement.

Qu'avez-vous déjà fait depuis votre avènement jusqu'aujourd'hui au service ?
Je suis administratif.
Je suis là pour un temps jusqu'à ce que mon mandat sera terminé.
Et donc, je dois partir.
Mais, ce qui est vrai, ce que nous nous efforçons de réaliser et maximiser les recettes.
Quand je suis arrivé ici en 2004, au mois de mars, les recettes mensuelles faisaient à peine 11.000 $us.
Et les mois qui ont suivi, nous sommes allés un peu plus loin de 11.000 $ à 15.000 $ par mois et progressivement, on est monté avec l'apport des nouvelles sociétés qui sont arrivées sur place.

Aujourd'hui, nous réalisons facilement 200.000 à 300.000 $.
Donc, on a fait des efforts énormes et on essaie d'encadrer les agents que nous avons pour que chacun comprenne qu'il y a un intérêt de l'Etat qu'il faut d'abord mettre au-dessus de toutes choses bien que le paiement ne suive pas nécessairement.
Mais, on s'efforce pour que le travail soit fait correctement.

Avez-vous combien de travailleurs à la DGI Kolwezi ?
Il y a un problème sérieux qui se pose au niveau de Kolwezi parce que quand Kolwezi se mourait, tout le monde ne voulait plus y rester.
Ils étaient tous partis.
Tous les agents étaient pratiquement partis et il n'en restait plus que 3 à 4.
Tout le monde avait demandé des mutations.
Ils étaient partis à Lubumbashi, Likasi et partout, si bien qu'aujourd'hui, sincèrement, il doit y avoir 6 agents : une dame, il y a MM. KASONGO, MPIANA, KIEATA et BULAYA comme agents plus les 3 Chefs de Bureau.

Compte tenu de cette difficulté, on avait demandé auprès de la hiérarchie de nous permettre de prendre quelques stagiaires.
On en a pris 5 à une dizaine qui sont arrivés ici.
Les engagés réels sont au nombre de 6 plus les 3 Chefs de Bureau et moi-même.
Or, Kolwezi c'est un Centre très important.
Nous devrions seulement envoyer les agents à travers l'intérieur.
Mais, on ne parvient pas à le faire, parce qu'on n'a pas de moyen de transport.
On n'a pas assez d'effectif sur nous.

Avez-vous un mot de la fin ?
Nous demandons que les autorités puissent nous aider.
Kolwezi est en train de faire beaucoup de recettes.
Aujourd'hui, en comparaison, Kolwezi dépasse beaucoup de provinces.
Je vais citer quelques-unes : Maniema, Bandundu etc.
Mais, on devrait donner des moyens conséquents pour que Kolwezi soit aussi à même de pouvoir rentabiliser ses potentialités.

Mais, les moyens qu'on lui donne ne sont pas suffisants.
Dernièrement, le Directeur nous a promis un moyen de transport que nous espérons d'ici là.
Seulement, on a mis à notre disposition une jeep qui peut éventuellement nous aider à mieux travailler.

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